EAT - Gilles Lartigot
Il y a quelques mois, j’ai assisté à la conférence de Gilles Lartigot portant sur son livre Eat. N’ayant jamais entendu parler de lui avant, je ne cache pas que je pensais assister à une conférence pro-vegan. Il m'avait été présenté comme le Body Builder Végétarien écoutant du Heavy Metal (bien qu'il ne soit ni végétarian, ni body builder). Ça a naturellement aiguisé ma curiosité et j'ai pris un billet :-)Finalement, j’ai été agréablement surpris par son pragmatisme et sa vision du monde dans lequel on vit. Il n’a pas cherché à embrigader ou à convertir. Il n’a même pas prêché pour le végétarisme. Il nous met simplement à disposition des informations vérifiées par des scientifiques, des témoins ou encore par lui-même. Il veut nous faire réfléchir à l'impact de l'alimentation sur notre santé.
Gilles Lartigot nous a fait le plaisir de répondre à quelques questions, vous en apprendrez un peu plus :
M : Pourquoi ce livre et ce sujet ?
GL : L’urgence de faire passer un message et pour contribuer à une prise de conscience. Il se trouve aussi que j’ai un profond amour pour le livre, de part le métier de mon père, qui était imprimeur typographe, mais aussi parce que c’est un support physique, réel, et que la lecture permet de nous concentrer plus facilement sur un sujet. J’essaye de faire passer des émotions et les nombreuses photos de Valérie Baccon y contribuent, elles donnent vie au livre.
M : Comment s'est passé l'écriture de EAT ?
GL : J’ai mené mes recherches en France, au Québec et aux USA.
J'ai vécu deux ans au Québec, au coeur de la forêt en Mauricie loin des stimulis de la vie moderne.
C'est là où j'ai écrit ce livre, en toute indépendance et avec une vraie liberté de parole.
M : Comment en êtes vous venu au végétarisme ?
GL : Dans mon livre je n'utilise jamais les termes végétarien, végétalien ou vegan. Ça implique trop de préjugés et le végétarisme pour moi est dépassé car nous connaissons aujourd'hui les dangers du lait de vache et des produits laitiers en général. J'informe mes lecteurs sur un mode alimentaire sain basé essentiellement sur les végétaux et les fruits ce qui n'exclus pas la viande du moment où elle est consommé épisodiquement et qu'elle provient d'un animal qui a été élevé dans des élevages bio, en plein air, avec le respect que l'on doit avoir pour les animaux d'élevages. La viande fait partie de la problématique, tout comme le poisson d'élevage, les poulets et les porcs. L'industrialisation a rendu cette nourriture toxique de part les antibiotiques utilisés au quotidien et de par l'alimentation à base de grains OGM et pesticides. Nous consommons beaucoup trop d'animaux, des animaux malades. C'est un fait. Mais le principal facteur de la toxicité de notre nourriture provient des aliments transformés par l'industrie agro-alimentaire, des additifs chimiques et de l'agriculture intensive avec les pesticides et engrais qui sont carcinogènes pour notre organisme.
M : Quel message voulez vous qu'on retienne ?
GL : La phrase du Professeur émérite Pierre Marie MARTIN qui témoigne dans mon livre. "L'alimentation peut accélérer ou ralentir 1 cancer sur deux". Le choix de notre mode alimentaire est une forme de résilience, c’est une vraie révolte que l’on peut mener au quotidien. À méditer ;-)
Un grand merci à Gilles Lartigot pour sa gentillesse et son témoignage.
Un nouvel Eatmen ;)
Crédits photos : Dakota Langlois - Felix Renaud - Olivier Cellier - Valérie Baccon
